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•••   É𝐜𝐨𝐭 𝐝𝐮 𝐒𝐢𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞   °°°

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Dernier Vertige avant l'Oubli.


Vraiment plus rien Nadir.

Publié par {Faux-Philet} sur 28 Mars 2010, 19:45pm

Catégories : #*Fou d'aises & foutaises*

 
 
                                                            A toi, mon si couchant soleil glacé d'effroi, foutu génie de l'auto-destruction.
 
 
                                                                                        Ire~Radiance
 
 
          Soleil couché de bonne heure à l'horizon de ton point de non-retour, tu t'éteins sans même combattre dans ta putain de non-guerre contre cette putain d'addiction de merde, sans vouloir chercher à irradier ta putain de douleur, sans même chercher le moindre désir de trouver un putain d'interrupteur : tant pis pour le putain de toi. 
           Soleil couché sur des foutues lignes sans noms, égrenés comme un foutu chapelet, tu pries toutes les larmes du ciel qu'elles viennent noyer ton foutu océan de regrets, déchirer ton foutu livre de remords, racheter les foutues fautes que tu as tellement allumées, ces reproches et boucs émissaires incendiés par milliers quand tu te mets en mode "larve foutue de chez foutue" : tant pis pour le foutu toi.
          Soleil couché sur un lit d'hôpital où tu fais semblant de ne pas savoir ce que y fous, à te bourrer de soleils-cachets comme on s'infuserait toute la merde du monde dans les veines en fermant les yeux et en se disant qu'on n'était pas là quand le bras en question s'est levé pour avoir sa dose quotidienne de saloperies homologuées. Ce fichu bras d'honneur, levé comme un soleil au stade terminal de supernova qui exploserait de rage et de dégoût de ne briller jamais assez pour que les horizons soient moins lointains que les cauchemars : tant pis pour toi, et pour cette merde ambulante que tu es devenue.
          Soleil couché de sommeil paradoxal, merdique et désoeuvrant sommeil permanent où tu t'engouffres pour n'avoir pas à voir d'autres astres se lever, leur préférant tes désastres intérieurs, tes crépuscules jugulaires de merde que tu abreuves à coups de saletés de lampées de pétrole-de-l'âme. Tu as tout ton temps pour t'éteindre, et tu ne te gènes pas pour le prendre. Alors bronze à l'ombre de tes soleils-comprimés de douleurs, dore-toi la pilule de renoncement total, enfile-toi toutes ces ambres solaires à l'ambre de ton esprit tellement brillant d'autrefois, tellement bruyant de silence aujourd'hui, tellement parti chez les revenants, tellement foutu soleil divers pour tellement sommeil éternel. Tellement tu n'as plus personne à navrer,  tellement tu as oublié de te compter dans le lot. Tellement tu regrettes, et tellement tu recommences toujours, systématiquement, indéfiniment. Tellement de fichus soleils morts, tellement de choses, tellement tout ça...
          ... et tellement tu m'emmerdes. C'est bien, je suis apaisé : tu ne me diras pas deux fois d'aller me faire foutre; tu n'auras pas à me répéter que je suis si lâche et méchant de te dire des choses qui ne sont pourtant que du simple et pur bon sens, et de ne surtout pas te raconter ce que tes oreilles habitées d'œillères blanches et de  soleils noirs ont envie d'entendre : je ne participerai plus jamais à ton sabordage conscient. Prends bien soin de tes pores un par un, trou après trou. Et verre après verre, il n'y a plus qu'eux pour te donner encore l'illusion que tu brilles dans leur reflet de cristal.

          Soleil tu as été,  au zénith de tes espoirs et de tes rêves, quand tu avais encore assez d'hydrogène à brûler dans ton si magnifique bordel d'astre irradiant de joie et d'insouciance. C'était si beau, ça, alors... Mais c'est fini, foutu, tout ça. Oublié, c'est derrière : te voilà Nadir, tellement bon Nadir. Quelque chose de tellement bon Nadir qu'il n'y a plus rien à taire comme au ciel. Plus rien d'autre à taire que l'indifférence. Plus rien à voler au silence pour l'offrir aux mots d'espérance. Alors autant te laisser couler à l'horizon, choir sous les pavés de tes soleils-calmants. Et nous, ici, sous nos printemps rediffusés, nous n'avons vraiment plus aucune vérité qui soit bonne, Nadir. Nous as-tu laissé d'autre choix que de nous sauver pour ne pas crever avec toi ? JAMAIS. Alors on se tait, on s'arrache, on te laisse tomber, on te regarde sombrer. On te laisse te coucher, t'irradier de l'intérieur. Te tuer mieux que la mort ne saurait le faire. Car quel beau Nadir dégueulasse et déprimant tu es devenu… Soleil couché à présent tu demeures, absenté de lumière et de chaleur, absent des rayonnages célestes, étoilé de misère et d'errances. Si présent pour l'innommable, si lumineux parmi les lucioles de déréliction et de désolation, tu ne rougeoies plus que sur la terre des vers éponymes. Tu n'en écriras plus, tu ne brilles plus assez pour ça : tu ne cries plus que des lignes de coke en stock, tu ne jures plus que par des putains de verres lents dans ton corps mourant de se savoir trahi par son propre esprit. A présent, voici l'envers du décor d'un soleil décrépitant : couche-toi, fumier de soleil décliné. Cache-toi. Casse-toi mieux que tes verres, tes saloperies de verres de terre abandonnée. Tes verres solitaires, seuls témoins de ton coucher magistral. Tant pis pour toi. Tu peux crever encore, si ça t'amuse  tant : c'est, tôt ou tard, le lot de tous les soleils. Tant pis pour eux.

          Non, décidément, il n'y a plus rien Nadir. Le lot de tous les Soleils. Plus rien à irradier ici, pour eux comme toi, et surtout pas de bonheur. Couchés de bonne heure pour la nuit éternelle, soleils mourants. Et puisqu'il n'y a vraiment plus rien Nadir, je te radie de mon système solaire.Va te faire foutre. Tant pis pour nous. Je t'aime. Tant pis pour moi.

 

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