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•••   É𝐜𝐨𝐭 𝐝𝐮 𝐒𝐢𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞   °°°

••• É𝐜𝐨𝐭 𝐝𝐮 𝐒𝐢𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞 °°°

Dernier Vertige avant l'Oubli.


Pause Heidoscop

Publié par Pro Phil sur 19 Novembre 2009, 15:02pm

Catégories : #Souven@nces ()





          Je lève les yeux vers les montagnes... d'où me viendra le secours...
Mais, que nous arrive-t-il, de chanter un psaume baptiste ?! L'hiver entre dans nos maisons, et, avec lui, les soupes de coin de cheminée et autres bouillons de culture plus ou moins transgénique. Voici, notre âme est posée sur l'Océan. Nous manquent ces hivers des Tropiques, cancérigènes à l'autre bout du Cap Rick Horn. En janvier, la neige s'y transforme en poudre de tôles, de tétrapodes et de restes des falaises. La corniche, construite en bord de mer comme pour mieux faire marcher les hommes sur l'eau, a coûté plus de temps et d'argent à la Nation que deux guerres mondiales contre des virus analphabètes.

          Posée sur l'Océan, la frégate des Mascareignes joue les mouettes rieuses des îles, mais ici elle ne pourrait que rire, il ya tellement de choses risibles, le plus souvent involontaires. Il faut bien rire, quand ne nous reste plus assez de larmes pour concurrencer la mer. Heureusement qu'à midi et même dès minuit certains d'entre nous, plus assistés que d'autres, pourront commencer à noyer notre chagrin dans un arrangement arômatique à faire se damner les requins de la baie : *Rhum, l'unique objet de notre assentiment*...
Posée sur l'Océan, la montagne qui a accouché de cette souris en sourit elle aussi, et son regard croise celui de la frégate amoureuse des cimes. Son corps multiple grimpe vers les cieux toujours plus accessibles, et même les nuages lui rendent grâce en venant chatouiller sa moustache brunie par le vent du large. Qu'ils  y viennent, les grands oiseaux d'acier avec leurs pales en guise d'ailes, poser leurs pattes de kevlar sur les rebords de notre trinité en cirques, pour en débroussailler les misères australes. Il leur faudra bien plus que dix de leurs mégatonnes d'explosifs pour venir à bout des tunnels de nos temps ancestraux. Foi de flibustier enseveli autre part que dans la grotte des premiers  sangs frais.
Posée sur l'Océan, la lave d'un volcan, plus actif qu'un grabataire archidopé au Viagra, trace son chemin visqueux et ensanglanté vers des horizons chaque année plus lointains. Elle agrandit la famille millénaire des scories, qui livrent un combat perdu d'avance pour savoir qui a la plus grande, de la mer ou de la terre. Même si, au fond, il n'y a jamais de vainqueur : le Mère, la vraie matrice, gagne  toujours, les elfes au parasol pourront en témoigner si le besoin de questionner un Saint-Expédit s'en fait sentir, au détour d'une ravine au radier moins submersible qu'un budget de sécurité asociale.
Posée sur l'Océan, la faune, déflorée par la villégiature luxuriante de ces forêts de béton armé d'impatience et d'insouciance, n'a plus depuis longtemps le nez ni le dos fin, seul l'heureux quinquagénaire cétacé supérieur pourrait lui disputer le trône de l'amer sans risque de passer pour un jurassique parc à huîtres.
Posée sur l'Océan, la langue vernaculaire a voyagé dans tellement de palais qu'elle rit à gorge déployée de n'avoir plus de quoi s'en boucher un coin à la moindre incartade à l'académique formulaire de la mère-patrie. Elle a emprunté à des banquiers venus de tous comptoirs et qui saluent la compagnie, la plus brève n'étant pas celle d'un cochon d'Inde.


          Posée sur l'Océan, la vigie séculaire balise les alentours, et dissuade jusqu'aux navires de voguer à l'âme reposée sur le séant. Le port compte autant de paquebots que de galères, le pétrole coule à flanc de cale et la mélasse sucrière se suffit à elle-même pour siroter les fonds de cabas. Ici rien n'est cher, tout est donné, même le pays. Cher pays, trop cher payé pour être chéri. Il n'en restera que des Vaisons-la-Romaine puissance 1000, et nos larmes pour enfin réussir à dépasser la lave sur la mer. Poséïdon moderne s'appelle Promoteur, et de ce promontoire il suicidera ses deniers, sous et euros remixés, juste avant ses derniers neurones mixés au Rougay'Piman qui coulait dans ses veines de requin.
Et nous autres fétichistes de cartes postales aux images spinales, posés sur l'écran, nos yeux regardent encore la Belle s'encanailler avec la Machine à Soupirs.
Machination.
Machine à sous.
Machine à soif.
Machine, là, posée dns un écrin, dont ils ont fait une scorie enrobée de jamblons pour mieux vendre l'âme de leur mer.
Notre âme.
Shame on Moukatt !
Et silence pendant qu'on mute île.
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B
<br /> oté, où ça ou tir tou çà là, où ?^<br /> chapeau ! mi koné pa koé di...<br /> <br /> <br />
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F
<br /> Tu me demandes ça à chaque fois.. est-ce que je sais d'où me vient ma folie ? Toi plus que quiconque, tu devrais avoir une idée sur la question, non ? <br /> <br /> <br />

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