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•••   É𝐜𝐨𝐭 𝐝𝐮 𝐒𝐢𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞   °°°

••• É𝐜𝐨𝐭 𝐝𝐮 𝐒𝐢𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞 °°°

Dernier Vertige avant l'Oubli.


Evergreen



'Cher' e-Lecteur,

Je ne me présente pas à vos suffrages en ce jour de votation dont je n'ai que faire.
Je me demandais juste... combien de temps j'allais accepter d'écrire à des fantômes. Combien de temps je pourrais tenir encore en n'ayant pour seul témoin de mon ignorance que la flamme virtuelle d'une bougie depuis longtemps évanouie. Combien de temps je ne me renierais pas à force de puiser dans mon forfait 'Courage' qui s'amenuise jour après jour. Combien de temps je mettrais pour me résigner à n'être qu'une merde convaincue qu'elle ne servait même pas à égayer les yeux si occupés de ces gens que je croyais prêts à me consacrer simplement trente secondes de leurs épuisantes journées. Combien de temps je ferais semblant de n'avoir pas mal d'être autant incompris, de m'éloigner chaque lune davantage de ce qui faisait le socle à partir duquel j'ai eu cette lubie spécieuse d'essayer d'écrire pour n'avoir pas à me jeter sans fin sous un train. Combien de temps, combien de temps je feindrais que plus rien ne m'atteint, ni les gens que j'ai perdus, ni les instants que je n'ai pas su garder, ni les petits moments de bonheur doux comme un papillon près de mourir le soir d'après, ni les qualificatifs aussi justifiés que décourageants tels que "surréaliste", "merdique", "borné", "hermétique", et j'en passe. Combien de temps je finirais d'énumérer les combien. Je fatigue, je sature, je suis à bout, et comme d'habitude, personne n'en saura rien : donner le change, toujours.

Luciole, c'est, ce soir et définitivement, un
soir sans étoiles. Plus rien ne brille, pas même les sourires des êtres les plus innocents de la terre : les enfants des autres, que j'ai le bonheur de connaître. Je ne veux pas qu'ils voient la boue dans les miens.
Demain, demain est une autre veille du jour d'après. Un clone d'aujourd'hui.
Je n'en peux plus d'être heureux !
Tu vois, même des années après, je n'ai retenu que la nuit de ce jour si lointain qui dansait sous les étoiles. Un soir. Juste un soir. Le dernier qui vaille la peine d'avoir loupé tous les autres. Qui justifie tout le reste; l'explicite sans l'absoudre, le résume sans l'effacer, et ne laisse plus que de l'espoir au milieu "des ronces et du magama", comme dirait ce cher Chateaurenault...


© 21 mars 2010 over-blog.com. Tous droits réservés


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