(Ça fait toujours bien de proposer un lien Wikipédiatre, d'autant que celui-ci a semble-t-il été mis à jour à peine la nouvelle de la disparition diffusée...)
[Une version -parmi d'autres au moins aussi belles- d'une chanson -parmi d'autres que j'aurais pu choisir-, pour tenter d'accompagner cet hommage indû à quelqu'un que je n'ai connu que de très loin, et je le déplore !]
Qu'il est dur de rendre la douceur. Qu'il est doux de n'en avoir rien su d'autre que la dureté de l'appréhender, l'apprécier, l'apprivoiser... à tout le moins, de simplement l'approcher. Monsieur Bobin ne faisait que cela : habiter la Douceur. Personnifier la Bonté, la Simplicité, la Grandeur d'âme, l'Humilité, etc. Et, aussi, et peut-être surtout -du moins à mes petits yeux naturellement naïfs que seule la Beauté sait fourvoyer- : transfigurer la Poésie comme personne. Tout en se défendant d'être Poète ! C'est sans doute à cela que l'on reconnaît un authentique ciseleur de mots au milieu d'une foule d'imposteurs tricoteurs de verbiages immondes -et il va de soi que je me mets au premier rang de ces requins du néant, j'en ai toujours eu conscience !-
C'est à E.L. que je dois d'avoir, pour la première fois, ouvert un ouvrage de M. Bobin. C'était en mars 2001, je n'étais pas encore aussi irrémédiablement foutu pour les Humains, par conséquent très ouvert et toujours partant pour de nouvelles découvertes : l'oeuvre, intitulée La plus que vive, fut une soudaine et absolue trouvaille d'interminables gemmes parmi les innombrables scories de ce que je lisais alors, tout feu tout flamme en quête de Tout, et de surtout absolument n'importe quoi !!! Une merveilleuse rencontre avec le Sublime, la Grâce et l'Inespéré.
Je parcourais, sitôt l'opus refermé, la bibliographie de ce Monsieur, déjà bien fournie à l'époque ; et le seul énoncé de chacun de ses titres publiés se révélait être une invariable invitation au Mystère, au Beau, au Divin, à l'Inaccessible, au Plausible. Comme une idée de l'Invisible. Un passeport pour l'Ailleurs. Une passerelle vers le Tangible, un pont vers Autrui. Du Soleil à chaque page, de la Neige à chaque ligne, un tsunami de Tendresse à chaque Mot. Et... fichtre ! de l'Amour comme c'est pas permis dans un seul Homme, du Possible pour l'Éternité, et la fragrance de nébuleuses qui va sans doute avec elle...
... J'ai depuis longtemps cessé de Lire. Lui, comme n'importe qui d'autre. Je vais pourtant devoir m'y remettre, pour ne serait-ce que me rappeler combien de fois ses Mots-Merveilles m'ont sauvé de la Vie léthargique et lymphatique dans laquelle je ne sais que trop me complaire. Néanmoins, comme je ne suis pas plus doué pour être poète que pour rendre un hommage digne de ce nom à cette auguste personne, je me fais un plaisir de lister ci-dessous un certain nombre de liens intéressants, passionnés, vibrants, lumineux, par divers gens et institutions qui ont eu, eux au moins, l'indicible privilège d'avoir croisé la route sacerdotale de Monsieur Christian Bobin. Cette liste, loin d'être exhaustive, peut se compléter inlassablement à force de patience, de pugnacité, d'envie et, surtout, de besoin du Vrai :
~~ divers liens de ses (fréquentes) apparitions dans l'émission littéraire de France 5, "La Grande Librairie" :
* LGL 1
* LGL 2
* LGL 3
* extrait "Le livre qui a changé [sa] vie
~~ L'hommage de M. Christophe ANDRÉ sur son compte FB (!*) :
* Mon cher Bobin des Bois, le plus grand des poètes contemporains
(Nota : merci à Qui se reconnaîtra [Dame ♥☼ *_^] de m'avoir transmis ce lien, puisque, en bon destructeur-acharné-abruti de FausseBrique, je ne risquais certainement pas de l'y dénicher !!!)
~~ Deux "podcasts", parmi sans doute pas mal d'autres, de France Culture et autres stations "bien sous tous rapports" *_* :
* "Les Racines du Ciel", chez Frédéric Lenoir
* « Puiser des forces infinies dans un petit espace »
~~ Divers entretiens... :
* Ce très bel hommage de Jérôme Garcin, du BiblioObs
* La bibliographie (presque ?!) complète de l'Auteur, chez Babelio
* (à compléter au fil de mes/vos lectures....)
~~ Et même, si j'osais... :
* Ma modeste contribution et/ou référence à son Oeuvre (1)
* Ma modeste contribution et/ou référence à son Oeuvre (2)
* Ma modeste contribution et/ou référence à son Oeuvre (3)
Alors... Alors, au revoir, Monsieur L'Homme-Joie ! Vous allez tellement manquer à ceux d'entre nous qui ne savons pas tenir les doux flocons de Silence plus loin que là où éclot leur seule, infime et si parfaite, si prodigieuse Existence.
(Plage-piano possible, pour éventuellement accompagner la lecture, plutôt la digestion !, de ce pseudo-billet supposé rendre hommage à l'Ultime et le l'Originel, l'alpha et l'oméga de tout ce qu'il nous est donné de voir, d'entendre et de vivre. amen !)