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•••   É𝐜𝐨𝐭 𝐝𝐮 𝐒𝐢𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞   °°°

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Dernier Vertige avant l'Oubli.


Trop star pour briller...

Publié par ¤Fil@ment¤ sur 2 Janvier 2011, 10:38am

Catégories : #*Petits bonheurs simples*

             (Aswad - Shine (c) orchardmusic via You-Tube)

          Qu'elle était belle à voir danser sur la piste de l'univers, qui commence à notre porte et finit au seuil de l'empathie.
Qu'elle était bonne à boire dans ses verres de transparence éphémère, plus poétiques que cent vers de solitude.
Qu'elle était brillante, si ruisselante de perles de soleil même au milieu de l'ennui des lampions rétifs, mais si festifs.
Qu'elle était bruyante à crisser sous les sentinelles de nos pas hésitants et volontaires à la fois.
Oui, ce qu'elle était belle, cette neige, et ce qu'éternels sont les n'ai-je pas été au sommet de mes plus vastes platitudes.

          ...Belle, et néanmoins partie. S'en est allée briller ailleurs, bruire ailleurs, tomber ailleurs... Naître autre part, mais n'être pas ici. N'être plus ici. Dansant en d'autres lieux, choyant mille autre corps terrestres comme autant de petites larmes inondant le matelas fulgurant des peurs et des bonheurs d'ici-bas. Choyant là-bas, chatoyant à côté, fuyant sans cesse les limbes de la routine qui n'en finit plus de cheminer benoîtement, obsolescente avant même que d'avoir existé par kyrielles de sermons proscratinatoires.
 
          Petit corps céleste tombant par milliers de bises glaciales sur les poussières de nos pores sans salut autre qu'un demain qui nous viendra par obligation et par devoir incomplet, je t'en conjure : ne cesse pas de revenir heurter les seuils de nos raisons futiles. Petite larme d'eau cristalline, petit morceau d'un si grandiose puzzle cosmique, je t'appelle de tous mes voeux qui n'ont pour seule rime que le diapason de la saison qui accouche perpétuellement de toi. Et même si tu n'as pas besoin de nous pour floconner à nul Antre pareil, pour ma part minuscule je te donne les clés de ma petite raison, afin que tu n'oublies pas d'y déposer un sourire dont je sais qu'il ne durera que le temps qu'il s'écoule sur mes joues : j'aime à te sentir baiser mon visage, ce fol inconstant au vent insoumis, et t'accompagner dans ta lente mort sur le rebord de mon menton volontairement parsemé de tes soeurs qui t'ont devancée dans cette course à l'inutile contemplation. Mais tu ne meurs jamais totalement : tu renais mieux que l'hiver de mes promesses stériles. Car te voilà toujours tombant des nues, gisant blessée à peine éclose, et insaisissable malgré les myriades de paumes dont se pare mon imagination aussi décharnée que les arbres alentour, que tu viens recouvrir de tes fines pellicules de blanche conception.
 
          Ce que tu brilles.... Ce que tu es étoile de mer cosmique à multiples branches. A cristaux plus liquides que mes germanescences lacrymales. Ce que tu es brillante à apercevoir au loin, dans le rétroviseur des almanachs de l'immédiat avenir. Et ce que tu manques lorsque tu ignores le champ de mes soupirs, ici, juste à droite de partout. Ce que tu manques à ma maison blanche de rêves, ma saison blanche de promesses, ma raison blanche de créations.
Tu manques, mais tu ne manques rien tant que je ne t'ai pas accueillie avec les honneurs dus à ton rang de Princesse des Ondes Dilatoires. Mais il n'est jamais trop tard pour que tu viennes y poser les traces de tes paupières sur le manteau de tes larmes célestes. Petite étoile filante sur l'horizon de nos  froides apparences, il n'est jamais trop star pour briller. Viens, sans toi personne n'éclaire le tunnel du Temps.
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