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•••   É𝐜𝐨𝐭 𝐝𝐮 𝐒𝐢𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞   °°°

••• É𝐜𝐨𝐭 𝐝𝐮 𝐒𝐢𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞 °°°

Dernier Vertige avant l'Oubli.


~*~ azur@etoile.net ~*~ (2)

Publié par Philament sur 11 Août 2015, 02:25am

Catégories : #~*~ azur@etoile.net ~*~, #Whoever I am not, #Souven@nces (), #{Des rasoirs dérisoires}, #Un tout petit mot ment.., #Fou Aliénor !, #Poétisanes !, #*L'autre Moitié du Monde*, #"... que tous nous veuille absoudre !"

(...)

          Il y a cet arrêt de bus en plein milieu du cosmos, et vous qui descendez d'un arbre pour tricoter les nuages. Il y a ce bus qui, sans arrêt, file à l'allure escargortique d'un monde à finir avant ce soir, et vous qui prenez en marche le train de souvenirs de tous les dieux en partance. Il y a cet excentrique distributeur de synapses, qui passe au milieu des voyageurs du temps comme une heure trop vite expédiée, et vous qui ne comptez pas les vies qu'il vous reste pour à nouveau changer la notice de leurs rêves escarpés. Il y a encore cette horloge en sucre de lézard, qui annonce les prochaines arrivées de marchandises ouatées en provenance de peu importe, et vous qui tenez la main d'un aveugle parapluie pour lui montrer son chemin par temps clair. Il y a aussi ce manque d'un je-ne-sais-quoi, qui ressemble à tout ce qu'on ne connaît pas, mais à qui ou à quoi on donne quand même un nom, et vous qui ne vous encombrez pas de principes pour faire comprendre à la vieille dame, habillée par l'hiver dernier d'une chemise de saule pleureur, que sa poupée a besoin qu'on lui change ses couches de vernis sur un tableau de Rembrandt avant la tombée de la nuit des longs couteaux.

          Il y a. Tout cela et complètement rien qui fasse semblant d'être présent pour que vous puissiez vous en soucier. Il y a tout ce qu'il n'y a plus lieu de décrire ou d'être seulement évoqué, et le peu qu'on emporte d'un sable galactique pour n'avoir plus à parler de vous. Il y a la peine mais pas la peine d'en faire tout un plat de chef, il y a suffisamment de lunes à décrocher pour que des soleils se hâtent de se mettre sur listes d'attentes. Il y a comme du jeu dans le fil du temps, des rouages extensibles à l'infini mais cassés dans leur emballage d'origine, là-bas, quelque part entre vos nuages et cette insigne portion de vent qui souffle sur le devenir des mondes d'autrefois, ces avenirs postérieurs à tout ce qu'il est probable d'espérer sans l'escompter jamais.

          Qu'y a-t-il, mais que peut-il y avoir d'autre ?!? Il y a vous, et le feu qui attend toujours que quelque soupir vienne l'alimenter, au creux d'un rêve qui n'en finit pas de se réinventer à la seule chandelle d'un pet de lapin d'Alice, seul élément logique de tout ce décor iconoclaste, que le jour dresse sur la table d'un idyllique et charmeur philanthrope à temps plein, et tueur psychopathe à ses heures perdues. Or, ici, entre vous et vos nuages, il n'y a que des heures à tuer. Il y a vous. Il y a lui. Et une infinité d'éphémères douceurs à convertir en carnages permanents. Le bus ne sera jamais à l'heure. Et pour cause.

 

(...)

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P
Ta plume me manque,merci pour ce moment si joliment décrit (f)
Répondre
F
(.... ! ... ?!? .......... .... !)

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