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•••   É𝐜𝐨𝐭 𝐝𝐮 𝐒𝐢𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞   °°°

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Dernier Vertige avant l'Oubli.


When you are an angel... (1)

Publié par Sp@sme au Phil sur 22 Mars 2010, 15:06pm

Catégories : #Whoever I am not

        


    

          When you are an angel
          ... Et que j’étais un monstre. Un monstre de douceur. Offerte au temps qui passe, et qui ne donne rien en échange de soi. Un Sisyphe après l'heure, l'ermite décisif où vient poindre l'aurore. Un monstrueux amour, dangereuse empathie, ces passants si absents. Quand j'étais aliéné, - nous autres désaxés -, j'étais de ce temps-là. Celui qui vient du jour où je n'y étais plus, un jour comme aujourd'hui ; un jour pour essaimer, un autre pour éclore. Des jours de petit monstre, éperviers du secret, faucons de désespoir, albatros de courage.
When you are an Angel, ce jour-là tu sauras à quel point j'existais dans l'ombre d'un silence. Sans l'ombre d'un sourire. Sans l'ombre d'un seul doute. Tu devras t'en soucier, sous peine de survivre à l'appel de l'esprit qui commande à nos corps de demeurer sans cœur. Sans
cœur et sans relâche : c'est mon cœur qui me lâche, c'est ton cœur qui est lâche, assis parmi les nerfs, et pillé par centaines : je ne suis que ton monstre, et tu n'en diras mot qu'à mes seules angoisses.
          Lorsque tu atteindras le point de non-retour entre vivre et mourir, ou les deux à la fois, mais sans contrepartie ; là, tu te souviendras de dépasser ton tour et d’offrir ton sourire à moins heureux que toi, tout comme aux mieux lotis. Et tu mesureras le chemin où je passe à force de faiblesses : pour n'avoir pas su vivre au fond de souvenirs qui font l'être serein et accablé d'amour, tu guetteras le jour où la lune t'inonde, apeurée par ta face ; de toute sa froideur espérante et futile. Celle dont je me pare en ultime étincelle, et qui soudoie le jour pour mieux tromper l'ennui. Je ne suis que ton monstre, armé de ma patience, et tu m'en sauras gré à l'aurore exclusive et toujours solennelle où je compte sur toi : ta souffrance éternelle, ton bonheur permanent, un peu de toi sur Terre, et beaucoup par Ailleurs. Ton monstre de douceur. Rien d'autre que la paix, la foi et l'espérance en un enfer charmant.
          Quand tu seras un ange, et que je me noyais sous les pas de ma vie bornée par l’infini ; que je sondais les cieux pour t'y voir apparaître ; que tu aimais le vent pour ce qu'il transportait de toi inexistant ; que tant d'amour sans but, inusité, banni ; de soleils transpercés, de paradis tronqués, de promesses violées, de sentiments abscons, de temps volés aux temps, d'énergies gaspillées, et de toi divergents... Quand tu seras ce tout, et le reste à créer, ce jour-là je viendrai me perdre dans tes bras - les bras de la lumière - et demander pardon pour ces morts inutiles. Ces silences blasés, ces non-dits ridicules, ces sottises d'antan, et ces échecs futurs. Tous les pardons du monde offerts sur un plateau en mémoire de toi qui un jour renaîtras. C'est écrit, c'est forcé, c'est juste inéluctable : un monstrueux amour sorti d'on ne sait où est venu me le dire, un soir où mon oreille écoutait le silence où m'a plongé ton ombre éparpillée en moi par ma seule ignorance.


          When you are an angel, et que je suis si lâche, à tort ou à raison. Que j'espère une issue à mes murs de papier où j'écrirai ton nom sans fin mais affamé, épuisé de remords pour des demains fautifs, car trop emplis de joie, qui ne viendront jamais. Ne sont jamais venus. Ne sont que revenants. Des monstres de soupirs, de larmes et de cris que n'entend même plus celui qui les génère : un monstre de silence où puiser tes raisons pour l'assourdir plus fort, le fortifier toujours, et disparaître encore.
Je ne veux plus saigner, je veux simplement vivre avec la certitude amère et éhontée que tu as disparu avant d'avoir vécu un seul soir parmi moi, et l'autre éternité au sein de tes semblables : des monstres angéliques, fossiles créatures, foudroyants idylliques. Nés pour démystifier les soupirants d'Autrui, les aspirants d'Untel, les expirants d'autant. Des tyrans d'ectoplasmes. Joyeux drilles des âmes, dont la seule exigence est de rendre l'espoir à ceux qui en sont morts.
When you are an angel… Et que je perds un temps, une vie monstrueuse, à te faire exister envers et contre toi. Simplement parce que... : When you are an angel, je ne suis que vivant.

 

 
(...)

 

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