Ci-gît un dessin ultime, un torchon brûlé de glace :
Autoportrait d’un café, autodafé d’un portrait ;
Un univers si intime à l’index de tant d’atlas,
Où l'on usine les fées comme autant de vaches traies.
Juste un dernier café ; dessinez-nous un dieu,
Posé sur le comptoir, entre deux vers d’absinthe ;
Qu’on l’entende piaffer, et se traiter d’odieux.
Verbeux suppositoire, ignorance succincte,
Si fécond de Morphées, de soleils si radieux,
Et de divins trottoirs dont tu te rends enceinte.
Ci-gît mienne connerie, ce cher ‘i’ sous mon point G,
L’autre besoin de s’y croire, de formuler des vœux pieux,
D’échafauder, Théo rit, une existence en viager :
La bêtise est mon terroir au long cours si compendieux.
Voici leurre du thé, Saint-Marc trop spirituel,
Ou spiritueux, salon, de beauté qui devine
Et lit dans la bonté son ordre conceptuel,
Ou consciencieux, selon, futilité divine.
Boire à notre sang T, ces torrents conflictuels
Qui roulent sans essieux au fond de nos ravines.
Ci-gît le vent dans les neurones, ii fait bon vivre en enfer,
Le chemin d’un pas raidi, marchons yeux et volets clos
Pavés de testostérones, pourquoi faudrait-il s’en faire ?
L’immonde est quadrupédie, gouvernail sans matelots.
Donnez-nous un croissant, pour finir cet en-cas,
Décrochez-nous des lunes, le ciel n‘en aura cure,
L’oracle est finissant, déjeunons sans fracas,
Causes et fosses communes, rappelez vos piqûres.
Juste un nuage de lait, sans ciel ni divinités,
Des amours pour seuls repères, du sel pour pisser nos vies,
De beaux desseins bien plus laids que l’amorphe éternité
A l’orée de ces repaires, qui voient et dévoient nos vits,
Des désirs d’infinité, cette espèce brise-lame,
Qui ne dira son vrai nom qu’au café du dernier vice ;
Pour un oui, pour un non, du vil en self-service,
Car si A finit T, ce thé est donc sans âme.
Ci-gisent vos fées, ces vaches qu'on trait;
Ni corps ni café, vos boeufs cons, distraits.
Allez, Tavernier, sers-nous de ton meilleur breuvage :
Du chlore pour tout le monde,
De la cigüe pour les autres,
Et du curare pour le reste.
La Terre comptera ses grains de poussières,
S'il reste assez d'eau pour qu'elle y noie son comptoir.
(N.B. : Une seule aspirine à la fois, pour faire plaisir à ma maman.. pardon : *pour faire plaiz' à ma reum'*. Donc, pas de refourgage de masse cette fois. Alleluia !)