Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

•••   É𝐜𝐨𝐭 𝐝𝐮 𝐒𝐢𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞   °°°

••• É𝐜𝐨𝐭 𝐝𝐮 𝐒𝐢𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞 °°°

Dernier Vertige avant l'Oubli.


[ L'autre rive ].

Publié par ¤Fil@ment¤ sur 1 Janvier 2010, 00:06am

Catégories : #Whoever I am not

 

          Entends-tu le bruit que fait le silence lorsqu'il frappe sur les murs qui emprisonnent ton absence ? Tu donnerais tout ce que tu as, au demeurant rien, pour simplement embrasser le cadeau inestimable de se sentir respirant. Respirant ! Sans rien emprunter au monde, tu aspirerais à l'ultime souffle qui incombe au sentiment originel. Tu graverais dans le ciel les mots si communs qui font l'exception que tu n'as pas eue. Tu t'éparpillerais jusque dans les particules les plus froides de l'âme humaine, aux confins de "juste à côté", du "juste là". Tu gages qu'au milieu de nulle part il y ait toujours un silence pour sourire à quelqu'un qui n'est pas près de naître mais pourtant si prêt à renaître.

Tu emporteras toujours plus loin que tous les horizons connus le fardeau imprescriptible de n'être pas. Objectivement, ta seule attente réside dans ce qui est déjà venu. Tu donnes un nom à toute chose, par pure convention tu ne fais que suivre la trace de l'Homme. A quoi bon prétendre tout maîtriser quand un seul écart de pas dans ton chemin de vie te ramène à ta condition par trop reniée ? Il faut un espace indicible pour dissimuler le temps qu'il reste à parcourir entre tout et rien. Un espace aussi immensément démesuré que plantureusement infinitésimal. Un bien volage sourire d'éternité à l'aune de l'échelle expansive de mille Univers encore à découvrir, si possible par l'intelligence de l'Atome. 

          Floue est la frontière qui sépare la folie de la bienséance, il ne suffit que de s'en garder pour feindre de n'en rien savoir jamais. Ou, si tu préfères les mots de la douce engeance qui sera nôtre demain encore : "contente-toi de vivre, ferme ta gueule et crève en silence". Oui, c'est si joliment dit ainsi, d'une force telle qu'on la dirait tout droit sortie de l'anus de dieu. Mais un dieu, quel que soit le nom de foire dont on l'affuble,  peut-il jamais chier autre chose que des questions sans réponses ? Pourtant le rêve est à portée de conscience, et l'inconscience à portée de fusil.  Faut-il tuer pour se sentir exister ? Tu n'as volé l'âme de personne, seules les armes te rendent la leur, cette âme hantée, de celle que l'on ne prête que si peu mais que l'on vole si hautement. Méfie-toi, je sais de quoi, de qui je parle...
Mais il manque comme un silence pour savoir te parler. Ce que tu es magnifique derrière le rideau de l'absurde. C'est un cours d'eau majestueux que celui de ta vie un rien exhubérante au milieu de l'invisible. Là où courir au gré du vent révèle, sans aucun artifice fulgurant, l'emprise délicieusement détestable de l'air sur le sceau de nos iris joyeux, sereins, si sereins d'être là alors qu'on serait tellement mieux Ailleurs. Mais tous les Ailleurs du monde ne cesseront sans peine jamais d'être le repère de ta fuite, une transitoire vidange corporelle, un salut par défaut. Un aller simple pour le nulle-part patenté.

          Te souviens-tu de ces béates soirées d'il y a dix ou quinze ans, lorsque, accoudé au comptoir de ces mondes anodins, tu griffais le ciel de tes voeux les plus soporifiques ? Le temps a coulé tel le fleuve de tes désirs inassouvis puisqu'insatiables, et à présent, regarde le courant qu'il en reste, et accclame le verdict insipide de ton labeur. Ton sang te ment sans ton consentement.
Au besoin, envoie paître tous les dieux dont les Mondes font l'élevage intensif, à telle enseigne qu'il doit bien y avoir autant de divinités que de sphincters; ne t'en moque pas, non, contente-toi de t'en foutre comme de ta première bombe atomique.
Oublie tout, ne retiens que le reste. Car l'Essentiel est dans l'Absolu qui se ramasse à chaque coin de galaxies. Oublie jusqu'à l'existence de ton cul. Et déclame ces putains de vers d'oisivetés que ciselle à tout jamais l'enfer du décor intime de l'Univers amniotisé par un je-ne-sais-quoi d'exaltant. De presque souriant. Au moins la prochaine nanoseconde d'éternité :


Méfie-toi des âmes
qui se prétendent belles,

taillant telle une lame
ton coeur de mirabelle;
*
Eloigne-toi des femmes
qui te parlent missel,
expédiant dans les flammes
ton coeur de jouvencelle;
*
N'écoute pas ces dames
aux couchers de Solex
arrimant le quidam
pour toucher au silex
*
N'envie pas Sésame
de ne s'ouvrir qu'au sec-
-ce fort qu'on(t) dit Mesdames,
aimés cieux forts en bec.
*
Dame ! A nouveau te drame :
est-ce poire ? existe en ciel ?
Bam ! Au niveau te crame
Ta pomme séquentielle -  

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !