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•••   É𝐜𝐨𝐭 𝐝𝐮 𝐒𝐢𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞   °°°

••• É𝐜𝐨𝐭 𝐝𝐮 𝐒𝐢𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞 °°°

Dernier Vertige avant l'Oubli.


Le feu sacré

Publié par ¤Fil@ment¤ sur 8 Décembre 2012, 06:50am

 

          Quelle chose étrange, j'ai prié cette nuit. Ou la nuit d'avant, ou le jour d'après, peu importe : le temps avait dû se confondre avec une divinité, ou se confondre en excuses, pour accepter que je prie. Que je prie. Puisque j'ai prié. Quel dieu, je ne sais pas. Pour quoi, tu ne sauras pas. Pourquoi, je ne veux pas savoir. Mais j'ai prié, je vous prie de me croire. De croire que je n'ai pas insisté, car je savais ne pas croire. Je ne ressentais rien, pas de flamme à l'intérieur, trop d'incendies au dehors. Dieu n'est pas mon pompier; il l'a été sans doute un jour, pour moi, quand j'étais encore de ce monde. Il était ici, quand je l'appelais de mes vœux sacrés, et alors il venait. Je le vivais. Le ressentais. Dieu était là au milieu de tout, il était tout. Tout-puissant. Il est tout petit à présent, tellement petit que les atomes du vide le narguent lorsqu'ils filent déjeûner (*) au banquet de milliers de diables qui s'ignorent.

Prier. Que le ciel ne se tombe pas sur le derrière, lui qui marche déjà sur la tête. Aucune larme n'est venue absoudre la foi que j'ai maintes fois perdue, aucune lumière, pas de miracle. Seulement des images qui tournent en boucle, était-ce la télévision, l'internet intersidéral ou les voisins qui engendrent leur postérité, je l'ignore : Dieu faisait tout ça à la fois, pourtant dans son infinie omnipotence il n'a même pas pensé à mettre des piles dans la télécommande de mon cœur de gruyère. Il doit être fatigué d'exister. OU de faire semblant. Moi aussi. Sauf que moi, j'ai des preuves que j'ai existé ici : je me suis surpris, cette nuit, à accorder à quelqu'un d'autre qu'à moi le droit de me flageller. Plus près de toi mon Dieu, le fouet est trop court dans ces nuits qui ne me voient plus dormir debout.

(...)

 

(*) Car les diables, en langue française tout au moins, n'ont que faire des réformes d'orthographe, alors ils déjeûnent, et les élites dégustent, et moi je les emmerde, je parle tous les français d'un monde avec tous les accents qui en découlent, je vous prie de croire, Messieurs-Dames, à la sincérité circonflexe de mon rien-à-foutisme courroucé.

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