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•••   É𝐜𝐨𝐭 𝐝𝐮 𝐒𝐢𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞   °°°

••• É𝐜𝐨𝐭 𝐝𝐮 𝐒𝐢𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞 °°°

Dernier Vertige avant l'Oubli.


*Rivages* (Le mot de passe)

Publié par ¤Fil@ment¤ sur 6 Juillet 2010, 22:31pm

Catégories : #Avenant aux con*trats... vaillants

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          Écrire ? Happer le mot quand la pensée s'affale. Troubler le cheminement logique des apparences pour y substituer un semblant de raison. Corroborer les quiétudes trop lourdes de paroles feintes. Masquer l'ignorance exhaustive par un flot illimité d'inepties seulement intelligibles par le silence. Jardiner, la main si verte d'obstination, le terreau fertile des discours creux, rébarbatifs, synthétiques, essentiels puisque si accessoires. Semer uniformément des paroles en jachères. Récolter du vent et des promesses, des syntaxes et des proses malléables à l'envie… Suffixe de l'inutile, paradigme d'illusions conceptuelles. Coupler l'indéfini du rêve à l'insolence de l'imagination, traire le lait servile des tribunes libres, et encore faire avancer le débat. Pour toujours mieux reculer le temps de le comprendre. Maquiller les syllabes, aseptiser le vers, soliloquer universellement avec un miroir à puces, dialoguer avec un nombril, monologue permanent du bourdonnement intersidéral. Qui croire ? Que croire ? Quel mot panse mieux le non-dit que la profusion de silences ? Quel bagou jetable rend mieux compte du désert transportable des logorrhées intempestives sur le rebord d'exploser sans cesse ? Quel prix est assez pesé pour quantifier la désolation et le désastre de l'éloquence mutique, la violence aphasique d'un propos à vocation si pompeusement universelle, si dangereusement individualisée… mais si dérisoirement indispensable ? Quelle folie viendra border nos larges silhouettes aux désirs endémiques, sans qu'elle soit trop furieuse pour achever de ravager la parodie de destinée commune, ni trop douce pour persister à nous bercer de tendres idylles avec le dieu Temps… mais quelle folie ? Quel écrire ? Quel foisonnement d'abstinences participatives, de retraites belliqueuses, de paix malsaines ou d'insomnies fractales ? Une somme de douleurs nécessaires pour mesurer la qualité de proie continue de cette sérénité prédatrice. La triviale exception de n'avoir que des mots pour jalonner le vide et le silence. De n'avoir en pensée que le vouloir dire, sans jamais pouvoir le rendre. De ne se résoudre à rien qui échappe à la fleur du soupir, n'en cueillir qu'un pétale quand le champ pourrait offrir des océans de couleur : ne disposer que de la noirceur intégrale pour meubler la chambre de nos pages blanches. Et pas un seul fragment de poussière divine pour venir maculer l'innocence de nos songes interdits. Même le Suprême Éternel n'a pas prise sur le coma des mortels. Dieu a des mots à lui pour définir la place que doit prendre l'absence sur le seuil de l'abandon : la "foi". Billevesée originelle, baliverne ultime… Et connerie tacite pour une intelligence illicite. Allégeance au sublime ennui qu'écrire au quotidien la grande histoire de la collusion hypocrite, mais ô combien salutaire, de notre appartenance indéfectible au peuple des mots; l'empire indestructible de la vacuité mirifique. Petits maux doux à écrire sur des mots durs. Pas de réciprocité dans la négligence du fade majestueux. Seulement une encyclopédie sans fin de l'exhaustivité à faire se damner les chéries Danaïdes.

Odile et Maud passent….

 Mais dis-les très vite; car après eux, les maux trépassent. Heureusement, les mots restent. L'éphémère aussi : il dure toujours plus que l'éternité, qui n'a, elle, à se prononcer qu'une seule fois. Le provisoire, ce fugitif intemporel, n'en finit jamais de revenir à la charge. Tant qu'écrire en est une, de charge. Un passe pour le mot d'après. Le pont qui relie le divin et le coma des mortels. Le mot qui manque au Verbe suranné des avenirs meilleurs.

(...)

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B
<br /> <br /> putainnnn mais je comprends rien de rien!!!! j'ai beau lire et relire, je vois pas... et ça me le fait souvent, et ça m'énerve!!! mon dieu que ça m'énerve!!!!!<br /> <br /> <br /> bon, c'est pas grave, je continuerai de lire.... et de rien comprendre, snif, mais oh la la la la c'que ça m'énerve!<br /> <br /> <br /> <br />
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¤
<br /> <br /> Cela ne t'étonnera pas que je n'aie rien compris non plus ! (je sais, c'était facile). Je l'ai relu, et je te confirme qu'un laxatif a une notice plus claire que mes élucubrations !!<br /> <br /> <br /> Mais pas plus tard qu'hier, j'en parlais à ma mère : le pourquoi d'un blog... Et, pour résumer notre conversation, en voici la conclusion : je ne m'échapperai d'ici que le jour où j'aurai enfin<br /> pu et su dire quelque chose d'intéressant, de cohérent et surtout, d'éventuellement utile. Au moins à moi, car je n'ai plus la fibre humaniste... ;-)<br /> <br /> <br /> <br />

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