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•••   É𝐜𝐨𝐭 𝐝𝐮 𝐒𝐢𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞   °°°

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Dernier Vertige avant l'Oubli.


L'autre Moitié du Monde (14) // Rêves partis (Son Ombre dort)

Publié par ¤Fil@ment¤ sur 23 Août 2010, 16:15pm

Catégories : #*L'autre Moitié du Monde*, #When You Are An Angel....

(Crédit photo : © Nasa/ESA)

                                   

 (Kyo - Fermons les yeux)

 

           La nuit dernière tu es tombée dans mes rêves.

L'année d'avant je t'en avais pourtant délogée. Et l'an prochain fort heureusement, je te permettrai d'y reposer enfin en paix. Avant de te laisser retourner te souffrir, comme tu es vouée à le faire chaque éternité que le vent amène à tes espérances de seuil dissident. S'il m'en reste, je t'en déroberai probablement – Je gage qu'il m'en reste…

Je te laisserai te souffrir, promets-le moi que tu me le permettes. Chasseur de rêves, je brunis l'étouffante moiteur de ma forêt de songes. Te voilà enfin ! Alors, commande que je te laisse. Te  laisserai en souffrance, délaissée pour compte en souffrance. Souffre que j'y accède, concède que j'y souscrive sous peine d'en mûrir de joies obsolètes. Oui, te laisser… En souffrir jusqu'à en épuiser ta joviale faculté à discerner la part de rêves dans le total irréel d'un quotidien qui respire la fulgurance de l'expressitude : toi et moi, nous ne souffrons que de vivre. L'intensité cosmique du commun à venir. Viendra-t-on nous chercher là où nous ne sommes que jamais ?

          La nuit dernière n'est pas si dernière, elle passe toujours avant l'accent du jour, et, narquoise comme une arquebuse diurne, elle  promet d'être enfin la bonne bouée sélène où tu affleures, de politesse en silhouette, damnée comme une vigie du souvenir d'un cœur trop pur pour en  informer le silence et déformer l'univers. Cette nuit dernière m'assure d'être la prochaine pourtant à te vêler d'impatience immémoriale.  Car tu es comme tombée d'un soupir, d'une oriflamme de raison tout aussi bien d'une charpente de ciel bleu, de cette bleue vocation faite de cent-mille horizons comme de cent prétentions...

 

          ...Il te faut déjà en partir, quitter le navire d'un songe dont tu n'es pas coupable autrement qu'en silence. Puisque tu ne sais faire que silence dans la patrie de mes rêves bariolés aux frontières biscornues ; tu es Évangile selon mon neurone ultime, mais tu n'as jamais à semer de saintes paroles au milieu de mes nervures pécheresses : tu n'exiges que calme, tu ne sais taire que silence pour parler aux foudres simulacres de mon cœur endormi ; qui s'endort en ferments, les cieux tel un regard sans levain. Si matinal réside ce cœur que je me prête. Endormi. Endolori. Mouvement perpétué de vertes traditions, il n'échappe à aucune seconde qui lui demande l'heure comme son chemin d'émerveillement constant. Alors je n'écoute que lui quand je n'entends qu'elle au fond d'un rêve écrémé. Et j'écoute : aveuglé par la nuit dense où ton ombre dort et danse sans l'ombre d'un doute ni d'un quelconque autre bruit, je goûte le jet souriant et curieux, mais si distinctif, de la couleur de ton onde venue frapper à la porte de ma peau d'hiver profond. Un baume étrange, expansif, presque oiseau sans gouvernail, né pour conter mes blessures sans jamais les compter, juste explorer, simplement les combattre ; une verrue de dilettante espoir sur le flanc d'un rêve immense, une fragrance de solitude soupesée de paix. Finalement la seule -et probablement la dernière, toute dernière- façon que l'amour a trouvée pour maquiller son inaptitude à chercher un endroit où dormir, un endroit pour aimer, ou apprendre, ou essayer de s'en persuader. Qu'importe ! Qu'en dis-tu, toi, de cette autre plaie ultime de mon âme vagabonde à l'envi, comme apposée sur ma pâle stratosphère qui se rit de n'avoir que la pluie dans la gorge pour mentir au soleil de ses yeux ? Quand dis-tu qu'elle se raréfie avec l'ordinaire ?

          ...Fulgurance aspéritude. Ardemment je t'ai rêvée, asphérique sur le pré carré d'un rêve immolé par le feu de mes amours mortifiantes. Divine est la propension du néant à côtoyer le vide pour mieux lui soutirer ses plus violents silences, ses plus sauvages douceurs, ses plus déchirantes joies d'exister. Sa pétillante raison d'être vivant parmi les remords. Aspersion de lumière, dispersion de poussière : ô gloire fétide, d'autres rivières d'aspirances aux contours aussi définis que la perfitude de l'univers-sang. Comme ardemment t'ai-je rêvoyée, floconnant d'étoiles plus soyeuses que les rives de mes vertus disparues, et voici qu'impunément tu deviens toit au chaume âge quand  ma chaumière de désirs ne s'emploie plus qu'à te trouver un Toi qui demeures immuable d'inconstance. Je te cherche, et te trouverai sans doute, dans l'œil un unique grain de sable où accoster mes langueurs de jonquilles ; un lieu assurément incertain où l'inconditionnel itinérant ne peut avoir prise sur la blondeur effrontée de mes rêves erratiques. Mais viens-t'en ma Sublime, ôte-toi de mon cœur qui n'est que parodie d'enfer, coule des jours paisiblement pesants sur le balancier de ma folle journée au corset fleuri, mais alors je ris petit cœur, vois comme je t'aime encore tout pendant que ton âme en chaleur crève de froidure devant la persistance d'une icône d'un Nous qui s'efface sur un nuage. Étais-tu dans la foule de souvenirs qui me tiennent lieu de vœux pieux ? Seras-tu jamais dans cette foule qui participe en cadence autant à que de ton meurtre éblouissant ? Que nous importent les réalités antédiluviennes, frissonnons de démence à côté d'un enfer plus doux que tes lèvres parallèles à mes entrailles. Voici Nous, mais souris que diable ! Ils écrivent, ils osent ces entregents, que Je t'aime par contumace, tu m'aimes par habitude, on s'adore par amnésie, et le monde dehors se fait l'amour par dégoût de l'autre qui croise à son coin de rue ou de frontière. Tu commandes un lit pour tes espérances à l'heure où je me désespère des rivières de mes connaissances, et les tiennes sont méconnaissables autant que les miennes s'ignorent d'abstinence. Il faut bien que je démente ta sagesse comme tu démontes mes bassesses pour que l'on cesse d'initier nos arrêts du cœur dilatoires.

 

           Honte sur ma tête, tu n'es pas si fatalement tombée dans mon piège de rêveur, tu as tout au plus piégé la poussière de mes épis de toi émanant. Si rémanents… C'est ta demeure, mon ange. C'est ta demeure, à ta démesure, et tu n'y changeras que tout parmi le rien : c'est un endroit de rêve. Mais de rêves te dis-je, et de rêves mon ciel neuronique est-il assez pourvu ! C'était là, juste ici, encore là-bas, parmi d'autres toi épars. Ce sera toujours là, pour toi comme pour tes clones qu'héberge mon courage qui me lâche dès que je prétends courir ci-devant ton ombre. Dors, à présent, je garde éveillé ton soleil dévorant de miettes de poussière, comme un sourire laborieux à la face décroisée de Kevnorod-la-Superbe. Paisible lectrice des nuits où j'ostracise encore mon âme épilepticale.

          Ce rêve et la nuit qui l'a porté sont tiens désormais, comme soudain le jour se remémore qu'il en a toujours été de la sorte ; c'est ton lieu, ton endroit, ton péché mignonnette, fortuit d'apparat. Ta demeure d'écoulement si plausible ici où la mer conjugue le ciel à tous les temps qui vont parfaire ton image. Et moi, je n'en tutoie que les vapeurs condensées qui en réchappent parfois, par solstices entiers et en grappes de si profondes galaxies saisonnières. Tu ne croyais pas si bien choir, hier au soir, lorsque tu tombais des nues au creux d'un rêve plus absurde que le Savoir ancestral de mes descendants qui attendent assurément de féconder la genèse de ma raison. Qui ne saurait poindre, et qui n'a pas lieu d'être : ce n'est jamais qu'un rêve, un de plus, dans mon arène onirique où pléthore d'étoiles brillent moins vite que le temps de les faire naître.

 

          Ainsi. Voici donc chez toi, restes-y et n'en sors que chaque nuit prochaine, j'ai déjà borné les firmaments d'avant ce soir-là. Ta demeure. Juste un peu plus loin que n'importe où ; un peu plus près qu'ailleurs ; encore un peu plus proche de partout, et toujours moins éloigné de nulle part : c'est encore là que je te rêve le mieux.

 

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S
<br /> <br /> mi galère pour mett un comm, là-dessus<br /> <br /> <br /> y ram un tas, faut mi rod 2 pagaies !<br /> <br /> <br /> bon, mi la pa trouv les larmes des infidèles , y galèr trop<br /> <br /> <br /> envoi un mail cu créolie<br /> <br /> <br /> bisous<br /> <br /> <br /> mi sa dormi, granmatin mi sava<br /> <br /> <br /> <br />
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¤
<br /> <br /> Fait, comme tu as pu le voir... (oui je sais, je réponds tjrs en retard.. ou à côté.. ou pas du tout.. ça doir être un gène spécifique, celui-ci, hein, faut croire !) *_*<br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> <br /> Ils sont beaux, ces mots-là... Merci de les avoir partagés, je m'enferme dans ma bulle en les lisant, et relisant (avec une semaine de retard, oui). J'aime, c'est tout.<br /> <br /> <br /> @plume, hein ?<br /> <br /> <br /> <br />
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¤
<br /> <br /> Merci, c'est gentil.<br /> <br /> <br /> Je ne sais comment en sortir, de ma 'bulle'. Je te déconseille donc de rester ds la tienne  : ça peut être<br /> dangereux...<br /> <br /> <br /> Take care<br /> <br /> <br /> <br />
B
<br /> <br /> hola, c quoi c'te délire encore???? faut arreter la beuh, c clair lol<br /> <br /> <br /> <br />
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<br /> <br /> Même pas besoin... et p-ê que je devrais m'y mettre : j'écrirais déjà moins, mais surtout mieux. Tu connais un bon fournisseur ?<br /> <br /> <br /> <br />

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